Thursday, September 28, 2006

Chanson pour une fleur...


Pour lui dire que toutes mes pensée vont vers elle.





T'en fais, pas mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleure pas.
T'oublieras, mon p'tit loup,
Ne pleure pas.

Je t'amènerai sécher tes larmes
Au vent des quatre points cardinaux,
Respirer la violette à Parme
Et les épices à Colombo.
On verra le fleuve Amazone
Et la vallée des Orchidées
Et les enfants qui se savonnent
Le ventre avec des fleurs coupées.


Allons voir la terre d'Abraham.
C'est encore plus beau qu'on le dit.
Y a des Van Gogh à Amsterdam
Qui ressemblent à des incendies.
On goûtera les harengs crus
Et on boira du vin d'Moselle.
J'te raconterai l'succès qu'j'ai eu
Un jour en jouant Sganarelle.


Je t'amènerai voir Liverpool
Et ses guirlandes de Haddock
Et des pays où y'a des poules
Qui chantent aussi haut que les coqs.
Tous les livres les plus beaux,
De Colette et d'Marcel Aymé,
Ceux de Rabelais ou d'Léautaud,
Je suis sûr qu'tu vas les aimer.



J't'apprendrai, à la Jamaïque
La pêche de nuit au lamparo
Je t'emmènerai faire un pique-nique
En haut du Kilimandjaro
Et tu grimperas sur mon dos
Pour voir le plafond d'la Sixtine.
On sera fasciné au Prado
Par les Goya ou les Menine.



Connais-tu, en quadriphonie,
Le dernier tube de Mahler
Et les planteurs de Virginie
Qui ne savent pas qu'y a un hiver.
On en a des choses à voir
Jusqu'à la Louisiane en fête
Où y a des types qui ont tous les soirs
Du désespoir plein la trompette.



T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleure pas.
Oublie-les, les p'tits cons
Qui t'ont fait ça.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleure pas.
J't'en supplie, mon p'tit loup,
Ne pleure pas

Tuesday, September 26, 2006

Je fais les comptes...

  • Dernier achat de chaussures:
    quand j'étais enceinte de PetitSim, octobre 2004
    .
  • Dernier achat de fringues (par correspondance):
    printemps 2006 (une série à la Redoute... et ça ne m'a finalement pas réconciliée avec la vente par correspondance).
  • Dernier achat de fringues en direct:
    été 2005, 2 jeans chez H&M.

  • Dernier restau en amoureux (comme but en soi, pas pour accompagner le restau ou le concert):
    avant la naissance de Tintin, donc plus de 3 ans et 4 mois
    .
  • Dernier restau en groupe, comme but en soi, sans les enfants:
    avril 2004... 2 ans et 5 mois
  • Dernier restau pour moi (toutes catégories confondues):
    octobre 2005 (là c'était avec les enfants... mon homme lui, déjeune souvent au restaurant)
    .
  • Dernier vrai repas SANS enfants, pour moi (pas un repas sur le pouce):
    décembre 2005

  • Dernier cinéma:
    je n'étais pas encore enceinte de PetitSim... donc 2 ans et 3 mois au moins.
  • Dernière location d'un film en DVD:
    juillet 2006.
  • Dernière sortie sans les enfants:
    décembre 2005 (la seule depuis la naissance de PetitSim)
  • Dernier concert:
    juillet 2004 (c'était un festival de musique)

  • Dernière absence pour le coucher des loulous:
    mai 2005 (inscriptions à la garderie, c'est l'homme qui les a couchés)
  • Nombre de nuits passées sous un toit différent de celui des enfants:
    4... quand j'ai accouché de Petit Sim
  • Nombre de sorties sans les enfants depuis mai 2003 (naissance de Tintin):
    5
  • Nombre de jours de vacances hors de la maison depuis mai 2003:
    17
  • Nombre de nuits passées par les enfants seuls chez des tierces personnes:
    0
  • Nombre de couchers par une tierce personne pour Petit Sim:
    0

....



Je crois qu'il est temps de revoir mes priorités... ;-)

Monday, September 25, 2006

Sortie au parc - 2 - Pour mettre tout le monde d'accord

Le départ du parc... tout un poème.
Toutes les mamans savent bien que le départ du parc peut être problématique pour nos petits, surexcités par leurs tours de tobboggan, l'échelle, la balançoire, etc...
TinTin est du genre sympa... et surtout flippeur (il faut savoir qu'il s'est perdu un jour dans l'ascenseur d'un magasin, ça laisse des séquelles), donc il suffit que je lui dise "on y va" et que je m'éloigne pour qu'il rapplique à toutes jambes.
Petit Sim... il est différent. Lui, il rage et hurle, plus fatigué et plus surexcité que jamais, les balades au parc se terminent à présent de manière un peu agitée (normal, il ne s'est pas encore perdu dans l'ascenseur d'un magasin...). Avant c'était plus facile, je l'attachais dans la poussette et en avant!

Mais la nature fait parfois bien les choses... Il suffit que la pluie s'en mêle, et soudain, plus aucune râlerie, aucune récrimination, aucune difficulté à rassembler les troupes et emmener tout ce petit monde à la voiture.

Et parfois, ces petites coïncidences, ces clins d'oeil de la nature... et bien, ça repose énormément!!!

Sortie au parc - 1 - Petit Sim étend son vocabulaire

Les sorties au parc ont des effets collatéraux.
En effet, en plus d'aérer les enfants (et la mère, certes), de les faire se crever au toboggan (coucher 20h00 pétantes assuré pour tout le monde), d'apprivoiser le fameux tobboggan (même celui qui est fermé!!!), ça leur apprend la vie, la vraie, la dure... hélas.
Point positif, la solidarité entre mes fistons, pas évidente au quotidien, est mise en évidence:
"Petit Sim, tu peux y aller, y'a personne!"

Point négatif, les petits enfants y côtoient des plus grands, lâchés et libérés, parfois franchement furieux de brûler un maximum d'énergie.
Petit Sim en a fait les frais, il a profité d'un moment d'inattention de ma part pour se prendre une poussette de poupée dans la tronche... ladite poussette dévalait le tobboggan suivie par son propriétaire, sous les yeux d'une mère passive et certainement dépassée. Elle ne s'est pas excusée, n'a pas demandé à ses enfants de se calmer ou de laisser leur accessoire de côté.

Nous avons évité l'endroit jusqu'à leur départ et ensuite mes enfants sont allés s'y ébattre... sauf que Petit Sim paniquait à chaque fois que Tintin dévalait le tobboggan, et criait "peur, peur, peur"... c'était son nouveau mot du jour... ou la nouveauté dans l'urgence.

(bon, il a aussi ajouté "nez", "bus" et "lit" à son vocabulaire, ceci sans s'être cogné le nez contre un bus, ni être tombé du lit ;))

Saturday, September 23, 2006

Le temps d'une douche...

Quand GrandNi s'en va un peu tôt le matin, je n'ai pas toujours le courage de me lever avant les enfants pour me doucher... surtout si je ne travaille pas.
Alors je vous rassure, je ne reste pas dans ma crasse, ma sueur et mon odeur toute la journée ;).

Souvent, le plan c'est DVD, biberon, tout le monde installé sur le canapé, porte de la cuisine fermée, barrière de sécurité verrouillée, recommandations à tout le monde.
Mais...
- Tintin sait ouvrir la barrière de sécurité qui mène à l'étage
- Petit Sim n'en a rien à battre du DVD (même les Teletubbies!)
- C'est fou ce qu'il y a à découvrir quand maman n'est pas là
- Euh... maman a donné des recommandations?

Donc je termine souvent ma douche en vitesse, alertée par les cris stridents de mes enfants se chamaillant le jouet oublié depuis 3 mois (ah bon, ce n'était que ça???), la télévision est éteinte, les biberons intacts et parfois Tintin monte jusqu'à l'étage pour se plaindre en direct.

Pour tenter d'éviter ce genre d'incident, j'ai testé une nouvelle méthode.
Tintin au rez avec DVD, biberon, etc...
Petit Sim à l'étage avec moi, avec accès uniquement à sa chambre et à celle de Tintin.
J'avais bon espoir... hélas:
- PetitSim hurle de rester seul
- Tintin ne supporte pas que PetitSim soit seul avec moi.

J'ai donc pris ma douche porte ouverte, avec PetitSim qui venait me chatouiller les orteils (pas trop grave, mais il faisait froid!!!). Tintin n'a pas tenu 3mn et il est monté... mais la barrière du haut de l'escalier était verrouillée et celle-là, il ne sait pas l'ouvrir.
Ca s'est terminé dramatiquement dans une symphonie de pleurs, chacun de son côté de barrière (Petit Sim était solidaire, je ne vois que cette explication)... et moi j'ai failli prolonger ma douche tellement j'aimais le gargouillis de l'eau et je trouvais cela reposant ;-).

Friday, September 22, 2006

La guérison au bout des doigts

Mardi dernier, j'ai fait un passage chez l'ostéopathe.
Depuis un gros rhume au moins de mai dernier, j'ai un souci avec mon oreille droite qui me donne l'impression d'être constamment tiraillée, sous pression, elle se bouche, je dois souvent décompresser, etc...
Sachant que je n'ai pas de bouchon de cerumen, je pressentais qu'il y avait un souci mécanique, séquelle de cette grosse rhinite du mois de mai. J'avais raison, mais pas seulement.
Donc j'avais le choix: ORL ou ostéopathe... j'ai choisi le second puisque j'essaie d'éviter les médicaments et que l'approche ostéopathique me parle bien plus.
Bien m'en a pris...

L'ostéopathe a tout de suite fait le lien avec l'extraction d'une dent de sagesse que j'avais subie en décembre de l'année dernière. Les os du crâne (désolée, je n'ai pas retenu leur nom) ont été tiraillés, déplacés, bloqués par cet acte. Au premier rhume venu, c'est le clash. Le mouvement intrinsèque de la boîte crânienne a été bloqué dans cette zone, la trompe d'Eustache n'est plus drainée correctement, il y a un déséquilibre qui provoque des tiraillements dans tout le conduit auditif.
Il faut rendre sa souplesse à tout cela. En 30mn, les mains de l'ostéo on imposé des pressions diverses sur mon crâne, à mon oreille, même dans la bouche. Et je me suis sentie guérie.

Chez l'ORL, le traitement aurait été médicamenteux uniquement... par de la cortisone pour "soigner" une inflammation récidivante de la trompe d'Eustache.
Il y a 15 ans, je n'aurais jamais consulté un ostéopathe pour un tel souci. Il y a 15 ans, j'aurais pris de la cortisone qui aurait fait taire mon corps, mais l'aurait laissé en déséquilibre et certainement affaibli et propice aux otites récidivantes. Apparemment, j'avais même le risque d'une baisse d'audition.


Si j'avais eu mes enfants il y a 15 ans, je n'aurais jamais consulté d'ostéopathe.
Tintin aurait porté des lunettes ou aurait été opéré pour un strabisme, il aurait peut-être dû porter un casque pour corriger sa petite tête qui s'aplatissait sur le côté gauche.
PetitSim aurait eu un problème similaire, tête aplatie, déséquilibre sur les sutures crâniennes qui peuvent provoquer divers soucis comme des rhinites chroniques, des otites à répétition, des sinusites, etc...

Mon ostéopathe n'est pas médecin, mais pour moi, il est plus précieux que la pédiatre de mes enfants et mon généraliste réunis.

Je rends hommage à ces hommes et ces femmes qui pratiquent une si belle discipline de la médecine, malheureusement encore parfois méconnue et décriée par quelques ignorants.


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Pour info, les ostéopathes suisses doivent être au bénéfice d'un diplôme d'une école d'ostéopathie reconnue, ce qui correspond en général à 5 ans d'études à plein temps. C'est complètement indépendant de la formation de médecin.
Rien à voir avec les médecins qui suivent un stage de formation continue, apprennent quelques manipulations standards et affichent leur diplôme d'ostéopathe dans la salle d'attente de leur cabinet, ce qui sera bientôt interdit (ouf!).

Tuesday, September 19, 2006

Les petits mots de mes petits! Un historique

J'ai tort et un peu honte... je ne note pas les petits mots, les progrès d'acquisition du langage de mes loulous. Je ne note quasiment rien de leur développement d'ailleurs, aujourd'hui j'ai encore de la mémoire, mais quand ils auront 30 ans et qu'ils me demanderont à quel âge ils ont su pédaler... je serai mal!

Pour combler ce grave manque dans le suivi de mes enfants, je rapporte ici les petits mots de mes petiots... puisque PetitSim s'y met sérieusement.

Je vais même vous bassiner avec tout l'historique ;-).
Si vous n'êtes pas vous-mêmes maman-fière ou maman-gaga, je pense qu'il vaut mieux passer votre chemin... ;-)


So,

TinTin est un enfant qui a parlé tard, il a tardé à s'exprimer et je pense que ça ne l'a pas aidé à extérioriser certains sentiments liés à l'arrivée de son frère... dommage.

Pour lui, je me souviens bien de son premier mot: "avon"!!! pour les avions qu'il voyait passer dans le ciel pendant ses repas... comme il en passe beaucoup, c'était la parfaite excuse pour se détourner du repas... Grrrr.
En septembre 2004, en vacances, il a dit "maman" pour la première fois, il avait 15 bons mois.
Puis il a stagné, bien longtemps, il avait même oublié le fameux "avon".

Son langage à lui, c'était le monosyllabique, ou le langage "hin-hin" :-D.
Ca donnait: "hin-hin-hin-hin-hin-hin-hin-hin-hin", décliné sous la forme d'une petite mélodie qui imitait le chant de nos discours d'adultes.
Il nous en a raconté des histoires... souvent le doigt tendu pour désigner l'objet-sujet.

Vers 18 mois, il a décidé de se prendre en main en ajoutant "ho-hisse!" et "là-haut!" à son répertoire.

A presque 2 ans, il a bien accéléré et a mis 2 mots ensemble!!! "maman, gâto!". Victory!!!

A partir de là, c'était bon. Il avait compris que parler pouvait servir à quelque chose, et pas seulement à demander du gâteau ;-).
Il a usé et abusé de "l'est où?" pour nous faire chercher ses jouets égarés.
Son vocabulaire s'est étoffé et a bien évolé, de "pateur", il est passé à "apipateur"... l'incontournable.
Nous avons eu droit à "pama", devenu "pyj-pama", "Siti" puis "Sititi" pour notre chat "Sticky", "Tila" pour Téquila.
Les phrases doivent avoir commencé vers 2 ans 1/2. Les verbes également ("iens, Sititi!"... "viens Sticky!").
Le oui, le non... quand les a-t-il intégrés? tard, ça s'est fondu dans la masse.

Dernière grande étape, le passage à la première personne: "ze" pour mon Tintin.
Alors était-ce avant ses 3 ans? je le placerais au printemps 2006, donc aux alentours de son anniversaire.

Et aujourd'hui? à 3ans et presque 4 mois? ça donne des trucs comme:

"Maman, regarde, ze vise avec mon zizi, c'est génial!" ;-)
"Je vais jouer avec les copains à la garderie!"
"Dans la maison de grand-maman il n'y a pas d'ascenseur!"
Il semble avoir grandi d'un coup quand le traditionnel "apipateur" est devenu aspirateur... et que le "pyj-pama" a pris sa forme définitive... c'était la fin d'une époque.
... eh oui, un langage normal d'enfant de 3 ans qui s'exprime sans souci, avec les adorables ratées enfantines comme les "pastegghis" et le "boggotan"!

Il est l'heure pour lui de passer aux notions abstraites, aux couleurs, à la notion du temps, il paufine, enrichit... à la vitesse de l'éclair! Et que de bavardages!




PetitSim est un bébé bavard. Lui, c'est un expressif, par le corps, le toucher, les cris, la parole.
Vers 12 ou 13 mois, il a nommé tous les membres de son environnement:
- "mama" pour ses parents, la nounou, puis "ellow" pour les chats... point barre. Il regroupe, c'est plus simple.
Son sens du regroupement dure encore:
- "lô" pour tout liquide
- "touteau" pour tous les couverts
- "titi" pour merci, biscuit, petit-suisse, tout ce qui a du "i"
- "até" pour tracteur, camion, bus, etc... tout véhicule à roues et moteur, très bruyant de préférence.
- "la-loti" ou "la-loté" pour tout le reste et en particulier les mots de plus de 2 syllabes.
Là où Tintin nous a bercé de "hin-hin", lui il place du "la-loti" à toutes les sauces... nous cherchons encore l'origine de l'expression, si quelqu'un a une idée ;-).


Sentant le côté pratique, il affine un peu:
- "ma-man" pour maman, mais "mô-man" pour papa (ha! ha! ha!).
- "NinNin" pour son frère
- "Ila" pour le chat Téquila
- "moto", "bateau", "ti-sisse" pour petit-suisse.
Et j'allais oublier le meilleur: "vvvv-teur"... pour notre grand ami l'aspirateur!!!

Il y a 2 semaines, pour lui apprendre à dire "Papa", j'ai eu recours à une ruse en tentant de lui faire dire "Barbapapa"... ça a marché! son père m'en est très reconnaissant.

Dans le même temps, il a appris le très utile "non"!
Oh que c'est mignon ce petit, presque encore un bébé qui répond de si jolis "non", pas durs, tout simples, naturels. Pas des non de provocation, ni d'opposition, juste une réponse qui semble si évidente!

Et ce matin, en entendant son frère qui émerge de son sommeil et me dit:
"NinNin, veillé"... à 19 mois, mon petit Sim a fait sa première phrase!!!


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Je me défends d'avoir écrit ce texte pour prouver que je sais parfois m'extasier devant les prouesses de mes loulous ;-)

Monday, September 18, 2006

Mon enfant à moi...

J'imagine que c'est naturel de comparer son enfant aux autres, un besoin de repères, envie de se rassurer et de se rappeler que nous pouvons faire confiance à nos bibous.
Notre enfant est aussi notre vitrine, toutes ses qualités touchent notre ego et nous font gonfler le torse un peu plus.

La marraine de PetitSim, une amie de longue date, est elle-même maman d'une fillette d'à peine 2 mois plus vieille que PetitSim...
Hors, cette amie, pour des tas de raisons, est souvent dans un mode compétitif, professionnellement, dans sa vie privée... et avec son enfant. Et inconsciemment, je rentre dans son jeu en lui vantant les derniers progrès de mes enfants à coups de "le mien fait ceci, le mien fait cela...".

Lors d'une récente invitation, j'ai tenté de faire attention à ne pas tomber dans ce piège et je suis restée sourde à ses tentatives d'entamer la "bataille" de la comparaison.
Alors j'ai eu droit à un cri d'ahurissement parce que PetitSim boit son eau au biberon ("ah bon, il en est encore au biberon??? ma fille elle, boit au verre"). Elle m'a demandé si il savait sauter sur place (à un âge où certains enfants se mettent à peine à marcher, c'est clair que cette info est primordiale), elle nous a parlé des jeux que sa fillette fait, des mots qu'elle dit, de ses apprentissages, etc...
Et je n'ai pas enchaîné, j'ai réussi à ne pas faire monter la sauce... car je sais que chaque enfant est différent, que chacun évolue à son rythme et que j'ai les meilleurs exemples sous les yeux avec mes 2 garçons qui suivent des chemins très différents.
Bon, j'avoue que je me suis quand même posé plusieurs fois la question "Est-ce que Petit Sim sait faire cela?"... on ne se refait pas.



Je vous rassure, j'aime beaucoup cette amie. L'explication de Grand Ni pour son côté "compétitif" serait un excès d'enthousiasme... alors pourquoi pas?

Friday, September 15, 2006

5 jours...

C'est exactement ce qu'il aura fallu pour que je me fritte avec l'homme, depuis son retour.

Oh, l'absence ne fut pas bien longue, à peine plus de 5 jours en fait. Mais j'étais vraiment super contente de son retour, il m'avait réellement manqué, comme un homme manque à sa femme quoi.


Je sais que les frittages font partie du de la vie de couple, mais je n'aime pas leur fréquence trop élevée chez nous.
Pourtant nous avons toutes les chances de notre côté, Grand Ni ne boit pas, ne sort pas, il est plutôt cool, intéressant, rigolo, pas con...
Le "mais", c'est qu'il a son gros défaut, qui est à l'origine certainement de 99% de nos disputes (ou plutôt de mes pétages de plomb) depuis 14 ans que nous partageons le même toit, le même lit... la même cuisine, la même salle de bains, ...
Son gros défaut? et bien son aversion pour toute tâche domestique. Et quand je parle de tâche domestique, ça comprend la gestion de la maison, les payements, un peu de vaisselle parfois, ranger son linge, débarrasser la table, .... et j'en passe... Juste ces petites tâches quotidiennes que l'on doit faire soi-même, à moins d'avoir du personnel de maison, ce que nous ne pouvons pas tout à fait nous permettre ;-)

C'est très embêtant, car ça lui fait une attitude de macho, ce qu'il n'est pas... a priori.
Et je vous assure que je ne trouve pas beaucoup de charme à ce défaut ;-).

M'enfin, 5 jours d'absence, plus 5 jours de paix ménagère, ça fait 10 jours sans nuage dans notre couple... presque un record ;-).

Monday, September 11, 2006

J'ai besoin de le sortir...

Bon, j'écris ce texte ici parce que j'ai besoin de l'exprimer, j'ai besoin d'exorciser.
Ca n'a pas grand chose à faire avec la teneur habituelle du blog, mais tant pis (et MmeLaHautSurLaMontagne va apprécier).


Le sujet, c'est l'accouchement. Et plus précisément la naissance de PetitSim.
Les femmes enceintes peuvent s'abstenir de lire (il n'y a rien de gore, mais quand on est enceinte, la moindre virgule est importante ;)).

Commençons par le commencement, la naissance de Tintin.
Accouchement plutôt rapide, pas d'énormes douleurs, péri posée en fin de travail.
J'ai poussé comme une malade durant 45mn, c'était hard, j'ai eu des courbatures aux bras, mais je n'ai pas eu mal, à aucun moment. Ca ne m'a pas empêchée d'être shootée aux endorphines, d'accueillir Tintin comme un immense soulagement et surtout d'être complètement chavirée, bouleversée comme jamais, d'être submergée d'une immense bouffée d'amour et de bonheur infini du fait d'avoir donné naissance. Difficile à décrire, mais c'était complètement magique, irréel, j'étais transportée.

Pour PetitSim, j'avais décidé: pas de péridurale. Je veux sentir naître mon bébé, je veux ressentir ce besoin irrépressible de pousser, je veux faire les choses moi-même.
De toute manière, je suis arrivée à la clinique avec une dilatation à 5cm. Inutile d'essayer de s'endormir pour la partie la plus intéressante du film.

En vérité, j'avais un souvenir tellement fort de la naissance de Tintin, que j'ai complètement idéalisé la naissance de Petit Sim, anticipant sur l'immensité des sentiments qui allaient m'assaillir... donc je voulais que ça soit encore plus fort en mettant au monde cet enfant de la manière la plus belle à mes yeux, naturellement.

Tout s'est magnifiquement bien passé. J'ai relativement facilement géré les contractions, ça je sais faire et je m'étais préparée en conséquence.
Mais n'oublions pas, nous sommes en clinique, gygy a été réveillée à 3h00 du matin, elle n'allait pas laisser les choses s'éterniser, donc:
- "Vous êtes à dilatation complète, je vais percer la poche des eaux."
Moi je n'ai pas réagi... on est bizarre parfois devant le corps médical... malgré toutes mes convictions et bonnes résolutions.
Je voulais me mettre sur le côté, mais ça ne me convient pas pour gérer les contractions, je ne suis bien qu'allongée sur le dos, complètement affalée. (Normal, j'ai un chat couché sur le ventre ;) *)

Et tout à coup, alors que je me concentre sur mon histoire, gygy me dit: "On va pousser maintenant".
Moi, toujours bonne élève, je m'exécute, je pousse comme je sais bien le faire.
Tout de même, après la première poussée, je dis dans un instant de doute:
- "Mais je ne veux pas pousser, je n'en ressens pas le besoin!!!"
Ma gygy est douce et calme, mais là elle se moque de moi gentiment, la SF aussi... et pour cause, bébé est déjà engagé!!!

Et là, tout s'accélère, je pousse encore sur la contraction suivante, 1 poussée, 2 poussées, 3 poussées... je relâche.
Et on recommence... et je dis dans un souffle "Je vais crier..."
- "Pas de soucis, criez si vous le voulez."

Et là c'est le trou... un immense abîme rempli de mon cri, mon hurlement.
Je sais que je pousse par réflexe, je ne peux plus rien retenir, je hurle!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je crois que j'entends quand même gygy me dire d'arrêter de pousser... ou était-ce plus tard?

La SF est là, près de mon oreille et me dit: "Votre bébé est là, vous pouvez le toucher."

Oups, je reviens à moi, j'arrête la sirène, je me soulève un peu et je sens avec ma main gauche mon bébé tout visqueux qui est en train de naître. Mais je suis trop essoufflée pour le prendre moi-même.
La gygy me le pose sur le ventre, c'est un magnifique petit garçon.

J'ai la banane, la patate, je suis complètement shootée. Petit Sim tète très vite, il est très éveillé. C'est le grand bonheur.

Mais il y a un couac dans l'histoire malgré tout.
Oh rassurez-vous, tout le monde est en pleine santé. J'ai une petite déchirure, mais franchement rien.
Non, le couac vient de moi.
J'ai tellement idéalisé mes sentiments, je m'attendais à quelque chose de si fort que j'ai l'impression de ressentir peu de choses. Je ne suis pas autant émerveillée devant PetitSim que je l'avais été devant Tintin au premier regard... Bref, je revis un épisode que je connais déjà et forcément, c'est un peu moins magique.
Je ne ressens pas cette bouffée d'amour qui pourrait faire péter ma poitrine.
Je crois que je suis juste contente que le feu qui a brûlé mon vagin au 5ème degré se soit arrêté.

C'est la première fois que j'en parle, je culpabilise beaucoup.


Et ce que me reste de cet accouchement, c'est ce cri immense, qui remplit tous mes souvenirs. Et la douleur qui va avec.
Je n'ai rien réalisé, pas senti que bébé sortait, juste hurlé.
Quand j'ai accouché, j'avais une mycose vaginale... je crois que ça a bien contribué. Et la position (gynéco) n'était pas idéale, j'ai eu une déchirure.
Donc cette douleur est là à chaque fois que je me remémore les événements, chaque fois que je pense à ce petit crâne qui se fraye un passage en moi, j'ai mal.

Voilà ce que j'avais besoin de sortir.
Toute fière de mon accouchement sans péri, je n'ose pas avouer que j'ai ces souvenirs qui viennent ternir ce moment. Le cri, la douleur. La douleur, le cri. Ce manque de magie aussi.
J'ai l'impression que la douleur et cette espèce d'absence m'ont fait manquer quelque chose... que c'est à cause de cela que la magie, l'émerveillement, la grosse vague d'amour infini n'étaient pas au rendez-vous.
Et finalement, en poussant sans en ressentir le besoin, en n'ayant pas eu un accouchement 100% naturel, tout me paraît presque aussi artificiel que lorsque j'ai accouché sous péri... Mais ça, ce n'est pas très important... sauf cette douleur...
J'ai lu il y a peu une maman qui décrivait son accouchement à la maison et qui parlait du "cercle de feu" pour désigner cette douleur de l'expulsion. J'ai trouvé l'expression absolument parfaite pour décrire cela.



Oh rassurez-vous, je suis complètement gaga de petit Sim!
Mais est-ce qu'il ne ressent pas certaines choses, est-ce qu'il n'a pas perçu cette sorte de déception... qui pourraient expliquer parfois son comportement envers moi???
J'ai culpabilisé... certainement qu'il l'a senti.
Mon lien avec lui s'est-il construit de manière plus difficile? peut-être...
Et la première chose qu'il a entendue, c'est certainement sa mère hurler... bof, il y a mieux en ce bas-monde.
Je ne réussis pas à lui parler, à lui expliquer ce que j'ai ressenti... je ne peux pas dire à mon bébé que j'ai eu mal à en crever quand il est né...



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*) pour la petite histoire, pour préparer mon accouchement, j'ai fait de l'hypnose et appris la technique de l'auto-hypnose. Et comme en sophrologie, je crois, chacun a un déclencheur qui lui est propre, une pensée, une situation, qui lui permet de se plonger en état de "transe hypnotique". Pour moi, ce déclencheur était d'imaginer le poids, la chaleur, le ronronnement de mon chat sur mon ventre, ou mon torse, mes épaules.
Pendant le travail, Grand Ni me soufflait à l'oreille "pense au chat sur ton ventre", ça me faisait rire ;).

Sunday, September 10, 2006

Vive la campagne!

Samedi après-midi, les enfants sont à la sieste, j'attends l'homme qui revient d'un périple outre-atlantique, il fait un soleil magnifique, une douceur de fin d'été...
Je savoure ces instants de tranquilité, je m'adonne aux joies du surf-canapé, j'irais presque jusqu'à envisager le luxe d'une petite sieste, mais...
Oui, il y a un mais. Un bruit de fond un peu fort que la porte-fenêtre grande ouverte ne retient pas... bah, ça devrait s'arrêter, nous sommes samedi, qui va utiliser un appareil si bruyant plus de 10mn? et il fait trop beau, trop chaud, trop bon pour que je ferme ma fenêtre, hors de question.

Notre maison est située à la sortie du village, dans une impasse résidentielle. En face de notre jardin, une ferme vieille et magnifique dont la partie résidentielle a été restaurée il y a 3 ans et transformée en un luxueux logement. La famille qui y vit est discrète... c'est simple, nous ne les connaissons pas alors que nos jardins sont adjacents. Enfin, leur jardin est adjacent sur un seul et même côté aux jardins de 3 pavillons (nos 2 voisins et nous) (traduction, leur jardin est plutôt grand).
Au delà de cette ferme, des champs, des vergers, autant dire que nous vivons à la campagne.
Nos voisins directs (à gauche et à droite) sont des écolos purs et durs, les jardins sont un peu sauvages, les pelouses se font prairies, ils laissent faire la nature et ne se font pas péter leur samedi pour l'entretien.
Donc nous vivons dans le calme, la tranquilité, la sérénité... sauf cet après-midi, il y a ce bruit insistant qui devient lassant... un peu comme si quelqu'un passait l'aspirateur dans mon jardin.

ASPIRATEUR, le mot est lâché...
Les habitants de la ferme d'en face on acheté un ASPIRATEUR A FEUILLES!!!
Finalement ils ont passé 2h samedi après-midi à aspirer les feuilles mortes du marronnier que nous partageons.

Je suis verte... (et nous ne sommes pas encore en automne!)

Welcome back!

Une bouteille de bière (vide, cela va sans dire) traîne sur la table, une paire de shoes abandonnée traîne sous le guéridon, les enfants sont surexcités, hier soir nous avons grillé nos saucisses sur le barbecue, tout le monde a très bien dormi la nuit dernière, un ours ronfle sur mon canapé...
pas de doute: l'homme est de retour!!!

Oh mes amis, ça fait du bien au coeur (et au corps, héhéhé!)

Thursday, September 07, 2006

Les bons mots de Tintin...

Expressions culinaires:

- Oh maman, tu as fait des bonnes-de-terre???

- C'est moi qui fais la patate-crêpe! (traduction: la pâte à crêpes)

- Moi je mange, et PetitSim il bouffe!
(là je me tape la honte parce qu'il raconte ça à la nounou... tout cela parce qu'à chaque fois que je prépare la purée du petit, je laisse négligemment échapper: "je dois faire la bouffe de petitSim")



Esprit pratique:

- Maman, j'aimerais aller chez les Barbapapas.
- Euh... oui Tintin, mais ils habitent trop loin.
- Oh mais Papa t'aidera à conduire la voiture très loin!



L'image du père:

- Papa va rentrer ce soir, quand je dormirai?
- Non mon chéri, il est en voyage, très loin. Tu sais, je t'ai expliqué qu'il avait pris l'avion etc...
- Papa est allé dans un autre bureau.
- Oui, c'est cela, dans un autre bureau, très loin.
- Papa est allé dans un autre bureau et il passe l'aspirateur...
(je ne vous avais pas dit que mon homme était un technicien de surface très prisé???)

J'avoue l'inavouable - 3ème


J'avoue... que ce soir (enfin, hier soir, il est déjà plus de minuit), j'ai "préparé" à mes enfants, des saucisses de Vienne (plus ou moins des Knackis, version suisse).
Ben oui, ils adorent ça... j'avais envie de les voir manger de bon coeur, pour une fois. Ils étaient tellement acharnés que j'ai dû me planquer une saucisse, sinon je n'en aurais pas eu.



Ces affreuses saucisses contiennent entre 10% et 30% de graisse... Si ce n'est pas de la malbouffe ça!

Monday, September 04, 2006

La rentrée des petits

Euh, oui, au risque de paraître complètement banale, il fallait bien que je fasse un petit texte sur le thème du moment!

Voilà septembre et ses beaux jours (oui, là il fait un temps aoûtien!) ... et surtout la reprise du taff pour nos amis enseignants.
En Helvétie, les petits ne peuvent fréquenter l'école qu'à partir de 4 ans révolu (du moins près de chez moi... ). Ils vont à ce que l'on nomme "l'école enfantine", petit équivalent de l'école maternelle française.
Mon loupiot n'ayant que 3 ans, il ne fréquente donc pas encore ce système. Oui mais mon loupiot a envie d'aller à l'école, de jouer avec d'autres enfants, il a envie d'être grand!
Donc je l'ai inscrit à la "garderie" du village. Il fréquente le groupe 2 demies journées par semaine. Vous me direz que c'est diablement peu comparativement aux petits français qui passent déjà leur journée à l'école. Désolée, c'est tout ce qu'il y a en stock chez nous... et finalement ce n'est pas si mal, sachant qu'après ces 2 séances, il sature un peu ("on va pas à la garderie, aujourd'hui! d'accord maman?"). Mais apparemment, l'expérience lui plaît bien (porter le petit sac à dos, chanter, dessiner, etc...).
Mon loupiot prend de l'indépendance, incroyable pour un enfant que tout le monde qualifiait "d'accro aux jupons de sa mère" (nierk nierk, on vous a bien eus!)

Mais là où j'assume un peu moins, c'est que j'ai inscrit petit Sim également (shame on me!). Du haut de ses 18 mois, le voilà donc soumis au rythme de notre semaine:
- 2 jours de nounou (normalement 3 en période de routine)
- 2 demies-journées de garderie (normalement 1/2 journée est prise sur les heures de la nounou).
Il y a donc une demie-journée dans la semaine où je ne travaille pas et où je n'ai pas les enfants.

Malgré une bonne crise à mon départ, l'adaptation se passe bien... mais je ne peux m'empêcher de penser que PetitSim n'a pas besoin de cela. A cet âge-là, faut-il vraiment qu'il s'intègre à un groupe, qu'il quitte la présence maternelle, qu'il vive autant de changements et de séparations dans la semaine?
Ne devrais-je pas profiter de l'absence de Tintin pour passer du temps seule avec Petit Sim qui doit sinon me partager avec son frère? Ne suis-je pas en train de le dé-rassurer, de faire de l'anti-maternage?
Mon petit Sim, si vif, si actif, si inventif n'a pourtant que 18 mois, et finalement un gros besoin dans sa vie: sa maman. Ce petit garçon est presque encore un bébé et à cet âge, il pourrait encore être allaité...
Non, franchement, je ne crois pas qu'il avait fondamentalement besoin de ça.


Donc je culpabilise... de le laisser, de ne pas être là pour tout, de ne pas lui donner autant qu'à son frère, de le projeter dans un monde nouveau, de risquer de le déstabiliser.
Mais dans le fond, je culpabilise surtout d'une chose, une grosse, la seule en vérité: c'est d'en avoir besoin, moi!

L'humour de l'homme

L'homme, de la buanderie, criant:
- "C'est quel programme pour ma lessive, là???"
Moi, du 1er étage, criant également:
- "Programme C, à 30 degrés!!!"
Les enfants, au rez:
- "Blabla bla, môman, il m'a tapé, il m'a pris un jouet, ouin, ..."

L'homme:
- "Quoi????" (évidemement, comment pouvait-il entendre dans ce vacarme...)
Moi, hurlant:
- "Programme C, comme Catherine!!!"
Lui:
- "Mais, comment sais-tu que Catherine utilise le programme C???"


Même dans l'adversité, mon homme sait trouver les mots!