Fraternité

Aujourd'hui, à l'heure de quitter la plage pour les uns, de penser à l'apéro pour d'autres, moi je cuisinais. En fait, je pâtissais avec mes enfants.
C'est leur activité préférée du mercredi (après la piscine, tout de même): nous préparons des croissants au jambon pour le dîner.

Numéro un au hachoir.
Numéro deux au pinceau.
Moi je façonne, je roule, je calme les appétits précoces (PetitSim saute souvent le goûter, alors à 17h45, il a les crocs!).
Numéro trois n'était pas en reste aujourd'hui... il s'est découvert un goût immodéré pour le jambon hâché menu, il n'en avait jamais assez.

Ca, c'était pour la première fournée.
Pour la seconde, j'avais la paix et je m'appliquais sur mes croissants. Les trois garçons faisaient les zouaves dans le séjour.
Tout à coup, j'ai été alertée par les cris stridents de TiNiTree et je me suis précipitée pour découvrir mon petiot en bien mauvaise posture, en train de glisser du canapé, tête la première.
Le temps que j'atteigne mon loulou, je lançais à mes deux grands qui faisaient les débiles sur le canapé (et qui ne semblaient pas complètement innocents quant à la chute en cours): "Mais retenez-le!!!"

Et là, PetitSim (4 ans, je vous le rappelle) s'exclame:
"Pfff, déjà qu'il pue le caca!"

Bonjour la solidarité!

(TiNiTree n'est pas tombé... en fait, Tintin le retenait négligemment... du bout du pied).



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Sa vie entière

PetitSim questionne:
- "Est-ce que je suis déjà allé en avion?"
- "Non, toi jamais. Mais Tintin, oui, il a déjà pris l'avion."
Tintin ne se souvient pas, il n'était pas encore bien vieux à l'époque.

PetitSim:
- "J'aimerais tellement aller en avion! Quand est-ce qu'on va en avion? Je veux aller en vacances en avion! Je veux voler!!!"

Moi, (pas assez) discrètement à GrandNi:
- "Dans le futur, je n'aimerais prendre l'avion qu'avec toute la famille, histoire que s'il y a un crash, on y passe tous."


Tintin finit par s'en mêler:
- "Moi je ne prendrai plus jamais l'avion. Je ne veux pas mourir.
JE VEUX VIVRE MA VIE, JE VEUX VIVRE MA VIE TOUTE ENTIERE!"

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Qui??? Quinoa!!!

Bon déjà, j'aimerais bien savoir où est passé mon papier peint... Mes petites feuilles printanières, envolées???

Tant pis, ceci n'est qu'une toute petite préoccupation, bien petite.
Et même mes préoccupations quotidiennes du genre: - y'a-t-il encore une culotte propre dans le tiroir de PetitSim
- TiNiTree peut-il déjà manger des cerises?
- j'attends demain pour faire le plein d'essence?
... ces préoccupations-là sont bien futiles...

L'autre vendredi, j'ai regardé HOME, les belles images et les signaux d'alarmes de Yann Arthus-Bertrand. Presque un message d'espoir ce film.
Y'avons-nous appris vraiment quelque chose d'inédit, de non dit??? pas forcément, mais ce film, comme celui qui était sorti il y a 2 ou 3 ans "Un jour sur terre", a le mérite de condenser toutes les aberrations de notre civilisation et de nous renvoyer tout cela à la face.
Donc, j'ai regardé HOME et j'ai déprimé quelques jours...
Puis, pour compléter et bien m'achever, je suis tombée sur l'émission "Complément d'enquête", l'autre soir, sur France2.

Le rapport?
La quinoa (ou le quinoa... apparemment nous ne sommes pas tous d'accord sur le sujet).
J'ai découvert la (le) quinoa grâce à ma copine LaMontagnarde qui prépare avec cette céréale une excellente salade (genre taboulé).
Puis je l'ai testée façon riz ou millet, j'ai beaucoup beaucoup aimé! mes enfants aussi!
Pour nourrir un tout petit loulou, c'est nickel! pas de gluten, pâteux si bien cuit et franchement bon. Elle a tout pour plaire cette céréale.

Mais quand on vous consacre un reportage dans "Complément d'enquête", ce n'est jamais très bon signe. J'ai bien pensé dès le début que je n'allais pas entendre que des choses plaisantes.

Non, l'arrivée de la quinoa en Europe n'est pas une bonne chose.
Suivant la loi de l'offre et la demande, son prix a explosé et les Boliviens qui s'en nourrissaient il y a encore quelques années n'ont plus les moyens de la payer, les pâtes sont moins chères.
Sa culture en mode intensif enrichit certes les cultivateurs, mais apauvrit la terre à tel point que la production peut passer de 20 quintaux par hectare à 8 ou même 6 quintaux par hectare en quelques annés.
Les haut plateaux andins deviennent stériles à produire de la quinoa qui ne nourrira ni les Péruviens, ni les Boliviens qui vivent sur ces terres.
L'or en grain pourrait devenir de la poussière en grains...
Encore une aberration, encore une merde dans les rouages de notre société de consommation.

N'empêche qu'avec tout cela, je me demande ce que je vais faire à manger demain.
L'élevage intensif est une catastrophe écologique en soi, donc ni viande ni produits laitiers ne devraient figurer dans mon menu.
Surtout pas de poisson, là je ne veux pas participer à la ruine des océans.
Pas de blé, de seigle, d'orge... non, ces céréales glutiniques ont été tellement poussées, devenues si riches en gluten qu'elles provoquent de plus en plus d'intolérance chez les pauvres consommateurs que nous sommes.
Pas de poivrons espagnols gavés de pesticides, de haricots kenyans, d'asperges mexicaines. Pas de tomates hollandaises, ni marocaines.
Non, pour bien faire, nous ne devrions consommer que des aliments produits au niveau local, des espèces INDIGENES.
Des pomme de terre, un peu d'avoine, de maïs ou de millet, des lentilles (à condition qu'elle ne provienne pas du Canada), des haricots secs en hiver, de la salade uniquement en été, des fraises de chez nous, des cerises seulement sur la branche, plein de bonnes choses mais en saison seulement!!!
Alors l'été, c'est fun, mais l'hiver va nous paraître rudement long, moi je vous le dis.
Faut juste aimer les carottes, les navets et le poireau. Chouette!


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Quand on n'a pas de tête, on a...

... des sous!!!

Non mais franchement, c'est quoi cet adage bidon qui dit "Quand on n'a pas de tête, on a des jambes"? Qui est l'urluberlu qui a sorti ce truc devenu dicton populaire?
Parce que chez moi, ça ne marche jamais.
Quand je m'aperçois que j'ai perdu un truc, c'est souvent vraiment vraiment parce que je l'ai perdu, donc je ne sais pas où, ni comment... Alors je ne pense pas que faire 10x le tour du quartier au pas de course pourrait changer quoique ce soit.

Tenez, la dernière fois, ce sont les chaussons en cuir (les très chères, les originales, avec une tête de pirate sur le dessus) de TiNiTree qui se sont volatilisés. Au bout de 3 jours d'absence, j'ai tenté une reconstitution, et bien que le scénario ne me fut pas familier du tout, je devai me rendre à l'évidence: le seul endroit où j'avais pu égarer les chaussons de l'enfant, était le préau de l'école maternelle. Sans doute, dans un élan d'Alzheimer précoce, avais-je changé les chaussures du petiot pour qu'il puisse crapahuter et les chaussons étaient-ils restés sur un banc, le tout sans me laisser aucun souvenir.
Cependant, cette version de l'histoire me paraissait la plus plausible. Le timing était le bon et quelques indices m'orientaient vers ce chemin-là.
Donc, 3 jours plus tard, j'usai de mes jambes (puisque je n'ai pas de tête), retournai du côté de l'école maternelle, scrutai le préau, inspectait les cartons d'objets trouvés, interrogeai toute personne susceptible de me fournir des renseignements.
Les chaussons restaient introuvables...

Comme c'était un cadeau, j'en avais mal aux tripes. Comme TiNiTree a des pieds de hobbit nain, je ne peux pas encore lui mettre la taille au-dessus qui l'attend de pied ferme.
Non, j'ai besoin de chaussons en cuir, taille 18 (6-12 mois), marine avec une tête de pirate dessus. Voilà.
Et ça, ça ne se trouve donc pas aux objets trouvés de la maternelle de mon bled.
Ca se trouve sur internet ou dans quelques boutiques bien choisies. Et ce n'est pas donné (surtout qu'il y a tous les copains-chaussons qui vous font de l'oeil... il se pourrait que vous craquiez sur une seconde paire).
Donc mon titre est correct: "Quand on n'a pas de tête, on a des sous!"
ou tourné autrement: "Quand on a 3 loupiots plutôt jeunôts, il ne faut pas égarer son portefeuille!"



PS: j'ai failli ne jamais publier cet article, car les chaussons en question sont subitement réapparus du fond d'un tiroir où TiNiTree (ce farceur... grrr) les avaient soigneusement cachés (ouf, je ne suis pas complètement sénile encore).
Mais entre temps, la paire s'est désolidarisée et le chausson gauche est parti vivre sa vie de chausson on ne sait où...
Je retourne faire mon marché, j'hésite entre un pirate et un requin...


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