Thursday, November 29, 2007

Levage du blocage... Petite minute médicale

Voilà, comme me le prédisait Maria, j'ai retrouvé, enfin, ce dont j'avais prévu de vous parler ce matin (il m'aura fallu la journée pour que ça revienne... incroyable).


Voilà, je voulais vous faire découvrir un truc qui m'est arrivé deux fois depuis que je suis enceinte et qui, la première fois, est bien flippante (surtout avec mes antécédents, dont je vous parlerai plus loin).

Bref, il y a quelques temps, au job, seule, tranquille, pas de stress, je commence à ressentir une gêne de vision de l'oeil droit. Comme lorsque l'on se prend la lumière du soleil en pleine rétine et que l'on met un temps pour récupérer une capacité visuelle complète.
(Là, je suis sûre que plusieurs personnes ont déjà compris ce qui m'était arrivé)
Voilà, je patiente quelques minutes, mais le phénomène empire... c'est de plus en plus étrange, surtout que la seule chose sur lesquels mes yeux se sont portés durant les dernières 30mn (au minimum), c'est mon ordi.
Je pense à un mauvais réglage de l'écran, à un site qui m'aurait envoyé une image aggressivement lumineuse.

J'éloigne mes yeux de l'écran, tente de travailler sur papier... mais ça empire.

Et quelques minutes plus tard, le point que j'essaie de fixer (sur ma feuille, sur mon écran) ne fait plus partie de mon champ de vision. Impossible d'écrire et de lire.

Et ma vision ressemble à ce dessin:



Sauf que cette espèce d'étoile aux branches multiples est lumineuse et clignote en tournant.
Ce genre d'impression visuelle s'appelle un scotome scintillant. La forme est celle des "fortifications de Vauban".

Non je ne suis pas folle. Ca arrive à plein de gens.
Car tout cela est caractéristique d'une migraine ophtalmique.

En général, le phénomène ne dure pas plus de 30mn à 1h. Il peut être accompagné ou suivi, chez certaines personnes, de violentes céphalées, ce que je n'ai pas eu pour ma part (merci!).


Et quand on n'est pas prévenu, je vous jure que c'est flippant!


Dans mon cas, j'ai cru que je reproduisais l'aventure qui m'est arrivée il y a près de 15 ans. Un jour de ma jeunesse, je me suis réveillée avec un violent mal de tête, souffrant d'une gêne visuelle et surtout, étant incapable de parler correctement. "J'ai le di tout englidou" est une phrase qui est resté gravée dans ma mémoire (je voulais dire à mon mari que j'avais "le doigt tout engourdi").
Eh oui, dans ma jeunesse, j'ai fait un petit AIT (accident ischémique transitoire), un dysfonctionnement du cerveau, un petit gag qui fait peur... à jamais.


Alors, quand ça m'a fait ce mauvais gag, il y a quelques semaines, j'ai flippé. J'ai pris une aspirine cardio, j'ai tenté de me calmer, j'ai pensé à mes enfants, au bébé que je porte. Comme j'étais seule au bureau, j'ai eu peur de ne pas avoir le temps de prévenir mon mari... et j'ai attendu, la peur au ventre.
Après l'épisode, j'ai fait prendre ma tension à la pharmacie, elle était plutôt basse.


J'étais encore sous le coup de l'émotion quand j'ai pensé à La Montagnarde (et peut-être Shalima, je me trompe?) dont il me semble me souvenir qu'elle a parfois des migraines ophtalmiques.
Quel soulagement en faisant quelques recherches, constatant que mes symptômes coïncidaient parfaitement avec ceux de ce mal étrange (la forme caractéristiques des impressions visuelles) et surtout que c'était complètement bénin!!!



Alors si ça vous arrive un jour (ce que je vous ne souhaite pas), vous vous souviendrez de cet article, OK?

Bloguage ou blocage???

Franchement, je m'énerve... mon cerveau en passoire m'énerve.

Ce matin, j'ai eu un reste d'inspiration et enfin une idée d'article. Mais hop hop, je fais d'abord un petit détour chez Shalima, je laisse un commentaire... Je m'apprête à revenir dans ce coin, mais là, paf, le blanc... plus aucune idée de ce que j'avais prévu de vous raconter. Rien...

Ca fait plus d'une heure que je cherche. C'était un sujet qui ne nécessitait pas de photo, ça parlait de moi, mais sinon... rien.

C'est rageant!!!

Tuesday, November 27, 2007

Le petit bonheur du jour

Ben voilà, il suffisait que je déclare avoir une panne d'inspiration, la peur de la page blanche, l'esprit vide, le désespoir du blogueur ;) pour qu'un petit sujet saute dans ma main, littéralement...
Je m'explique:

Je surfais tranquillement après ma pause déjeuner, la main sur mon ventre. C'est bien connu, la femme enceinte a la main aimantée sur son ventre. Pour ne pas l'oublier (son ventre) quelque part, j'imagine.

Donc, j'avais la main sur mon ventre quand "POP", ma main a sauté! Si, si, je vous jure! ma main a sauté... un petit coup.
Et voilà, c'était le premier coup "palpable" de mon bébé!

Jusque-là, il faisait la java, je le sentais bien, mais intérieurement.
Aujourd'hui, donc, mon gymnaste en devenir a eu la force suffisante pour me faire un vrai signe.
Je l'ai même localisé très distinctement dans mon ventre, puisqu'à ma gauche, c'était chair molle, et à ma droite, un bosse bien ferme.

Ca me met en joie, c'est normal... On ne se lasse jamais.

Je me réjouis de partager cela bientôt avec mes deux lutins.

Wanted!

(tiens, je me demande si je ne vous l'ai pas déjà faite, celle-là)

Contre récompense, je recherche... un peu d'inspiration!

Eh oui, n'ayant pas l'énergie débordante de Shalima, je n'ai pas mille choses palpitantes à vous raconter sur ma laïfe.

Oh, je pourrais vous raconter ma séance de cinéma, sur un coup de tête, pas arrivé depuis au moins 3 ans! Mais il se trouve que la Montagnarde a bloggé sur le sujet avec beaucoup de talent (mais j'en rajoute une couche: allez voir "le Premier Cri", vous ne serez pas déçue!).

Je pourrais vous raconter notre samedi après-midi à la recherche d'un déguisement... pour le soir même (même pas rigolo, ça a été torché en 30mn).

Je pourrais vous raconter la soirée déguisée... mais je n'ai même pas de photo. Et puis ça s'est terminé à 23h00... même pas le temps (ni l'ivresse) suffisant(s) pour échanger perruques et costumes.

Et finalement, je ne vous raconterai pas notre dimanche de glandouille totale, où mon activité la plus fatigante (si l'on exclut le bain des enfants) fût de confectionner (et manger) une tarte aux pommes trop bonne.

Bref, la vie palpitante de la MèreNi (à ne pas confondre avec la Mère Denis svp) se résume en ce moment à couver dans la sérénité (c'est déjà pas mal me direz-vous) ;).

Wednesday, November 21, 2007

I've been awarded


Dimanche, ma Shalima adorée (hé! hé! je te brosse dans le sens du poil, hein!) m'a décerné un "blog award".
"Ooooooh" me suis-je exclamée... Je n'étais même pas dans les nominés, je ne m'y attendais point du tout.
Merci Shalima de mon coeur (et hop, encore une couche)... je sais que mon statut de copine y est pour beaucoup, mais merci quand même... du fond du coeur.
Parce que des blogs chouettes, marrants, intelligents, sympas à lire et relire... et bien il faut bien avouer qu'il y en a des tonnes de nos jours. Ca m'épate souvent.
Alors mon petit blog intimiste, pas particulièrement vivant, fait essentiellement pour mes copines, et bien il se trouve tout décoré par cet award!

Du coup, je me sens presque muette, comme une Charlotte avec son César, parlant dans mon menton (non, je n'ai pas de barbe) et finalement ne trouvant pas mes mots.

Alors juste un immense "MERCI".




Mais la suite du job se corse!
Parce qu'à mon tour, j'ai le droit de donner mon Award à qui je veux!!! (enfin, si j'ai bien compris)
Bon là, Shalima m'a déjà bien grillée, parce que j'ai tout de suite pensé à mes copines Amandine et Maria que j'adoooore aussi... mais un award en double, ce n'est pas joli, non?
Puis je me suis dit qu'Ashley râlait, donc elle l'aurait... mais Maria lui en a filé un.

Je pourrais vendre mon award sur ebay tiens... ou le donner chez Emmaüs.
Le laisser traîner sur mon blog et dire à ceux qui veulent de se servir.
Ou encore organiser un concours ("qui veut mon award, mon bel award?")

Et puis non, je m'en vais désigner 3 blogs que je lis... parfois, souvent mais toujours trop peu... parce que malgré les apparence, je ne suis pas une lectrice de blogs invétérée.



Alors, mes awards, je les décerne à:

- Elodie et son petit monde!!! parce que d'abord, l'award a une belle couleur assortie à son blog. J'adore ses histoires de baby-sitting, et grâce à son équation, je me suis sentie revenir bien 15 ans en arrière!!!


- Le Gabian!!! parce que même si son "Carton à chapeau" est peu alimenté, cette fille a un talent fou et des préoccupations qui me parlent. D'ailleurs, je lis aussi parfois le blog de Catherine (la soeur de Mme Le Gabian) qui travaille au WWF en Suisse. C'est du sérieux, c'est beau et ça fait réfléchir!!!


- Bellzouzou!!! parce qu'elle me lit parfois ;), parce que j'aime son humour et les histoires jamais banales de sa petite famille. Et aussi parce que je me demande bien ce qu'elle va faire de son award, tiens ;).

Tuesday, November 20, 2007

21 semaines et des brouettes

21 semaines et quelques 4 jours... voilà le temps qu'il reste théoriquement à mon bébé pour grandir, évoluer, se faire beau (belle?), grossir un peu, se mettre en position de sortie.
21 semaines et 4 jours pour que mon ventre grossisse (ne me parlez pas de mes seins et mes fesses, merci), que je me mette à souffler comme un boeuf au moindre effort, que je ne réussisse plus à porter mes loulous, que les douleurs dans des zones inexplorées se manifestent insidieusement (ah bon, il y a un ligament, là???), que mon estomac se retrouve comprimé (et ma vessie aussi).
21 semaines et 4 jours de bonheur!


Mais aussi 21 semaines et 4 jours de calvaire... à devoir enfiler tous les matins cet engin de torture appelé "collant de compression" (ou de contention, à choix).
Mais qu'est-ce qu'un collant de compression???
Ah, heureuses soient les femmes qui n'ont jamais eu besoin de ce collant de malheur. Soyez heureuses d'avoir de belles jambes, fines, et surtout exemptes de ... varices (oh quel mot affreux... j'imagine déjà les recherches google qui vont m'amener des visiteurs...).

Merci maman, merci grand-père... mon hérédité m'a doté de super problèmes de circulation du sang dans les gambettes. Et mes gambettes n'attendent donc que quelques hormones, un peu de pression du côté de l'aine et un poil moins d'exercice que d'habitude pour se parer de magnifiques ornements déclinés du bleu au violet, de superbes guirlandes veineuses!!!
Pour couronner le tout, ça peut faire mal... et dégénérer.
Bref, il faut essayer de limiter les dégâts (douche froide, jambes surélevées, d'éventuels médicaments veinotoniques que je ne prends pas) et le meilleur moyen de limiter les dégâts se nomme "collant de compression".

Imaginez-vous, au petit matin, à peine sortie du lit (l'idéal serait de les enfiler avant le lever)... et déjà en train de vous battre avec cet affreux collant!!!
Parce que le collant de compression, c'est un collant épais (100 den au moins!!!), élastique, fait pour compresser la jambe là où les veines passent, pour améliorer le retour veineux et éviter la stagnation.
Il est vraiment très serré... surtout le dernier modèle qui contient un peu de caoutchouc adhérant bien à la jambe.
Les recommandations: enfiler le collant avec des gants de ménage en caoutchouc... Vous imaginez le tableau?

C'est d'un glamour, je ne vous raconte pas (et heureusement, j'ai pu le choisir en noir).

Plus que 21 semaines et des brouettes...

Tuesday, November 13, 2007

6 years ago

Il y a 6 ans, GrandNi et moi, fringuants trentenaires (et un poil plus), jeunes cadres dynamiques (hu hu!), beaux et minces (boudiou), crapahutions dans les forêts et sur les plages de Martinique.



Bon, ça c'était juste avant que GrandNi n'attrape la dengue (pas la dengue hémorragique, sinon il ne serait plus de ce monde), non, la dengue "banale", celle qui vous attaque le foie, fait baisser dramatiquement votre taux d'hémoglobine, et vous cause une fièvre de cheval.
Ca dure une grosse semaine... une semaine de vacances sur deux, tout de même.
Je revois GrandNi dans la chambre d'hôtel, recouvert de tout ce que nous avions pu trouver de couvertures tellement il frissonnait.
Puis 15mn plus tard, il voulait courir se rafraîchir dans l'océan parce que qu'il bouillait littéralement.
Cette gentille maladie tropicale, qui l'a laissé sur les rotules pour plusieurs mois (d'autant plus qu'à notre retour, c'était gravement l'automne sous nos lattitudes et qu'il a donc enchaîné sur sa traditionnelle déprime d'hiver... oui oui déjà à l'époque), cette saloperie grippette aura néanmoins eu un effet colatéral des plus appréciables.

Quelques jours plus tôt (autour du 10 novembre exactement), sur la plage de Diamant (cherchez sur une carte de Martinique si vous êtes curieux), en face du rocher qui donna son nom à ce village, GrandNi et moi (enfin surtout GrandNi) fumâmes notre dernière cigarette!!!

Et si GrandNi a tenu le coup, c'est surtout grâce à SA dengue... il aurait été bien incapable de fumer une seule bouffée, tellement il était mal. Donc finalement, la 1ère semaine fut très facile pour lui (et peut-être même la seconde et la troisième... la dengue altère le goût).

Et voilà 6 ans que ça dure... pour lui du moins. Ceci dit, il ne pourrait pas retoucher une cigarette sans retomber (même 6 ans après, quel drame). Moi j'ai refumé quelques fois, mais je n'étais pas une fumeuse invétérée... je fume comme je bois du champagne (une à deux fois par an en me disant que tout cela est bien surfait, ce n'est pas "si bon que cela").

Je suis bien fière de nous (de lui surtout) sur ce coup-là!!!

Monday, November 12, 2007

Tintin a un (nouveau) rêve...

Tintin: - "Tu sais maman, le cadeau du Père Noêl, l'autre fois... il n'était pas si bien que ça."
MmeNi (tombant des nues): - "Ah bon, il n'était pas bien ton aspirateur?"
Tintin: - "Non, non, ce n'était pas un si beau cadeau."
(cet enfant a la mémoire courte...)

MmeNi- "Et bien d'accord, cette année, tu vas bien réfléchir et demander au Père Noël un beau cadeau qui te plaira."
Tintin: -"Oui oui"

MmeNi (pleine d'espoir): - "Tu as déjà pensé à quelque chose qui te ferait plaisir? un camion de pompiers? un jeu? des playmobils?"
Tintin: - "Non, non, rien de tout ça. Moi je veux un beau cadeau!... Je veux une serpillère!"

Friday, November 09, 2007

La laine des moutons

Bon, je n'ai pas envie de laisser le week end de mon blog sur cet article sur le divorce... pas envie que ça me porte malheur, non mais!

En fait, l'article tout récemment publié chez Shalima, à propos de sa visite chez le coiffeur, m'a fait réaliser qu'entre les loulous et moi-même... connaissant mes goûts de luxe, je vais en avoir pour... hum plus de 150 euros de coiffeur d'ici la fin de l'année (et encore, je dis 150 euros parce que le cours de l'euro ne cesse de grimper, en réalité ça ferait plus proche des 200 euros pour vous, amies françaises).
Donc, 200 euros pour coiffer une mère et ses deux petits garçons... ben ça fait une jolie somme quand même. Mince...
Pourquoi n'ai-je pas de magique Angélique chez moi? hein? Pourquoi je dois aller me faire arnaquer chez Dessange, le seul salon de coiffure où je vais à peu près volontiers? (et ça, depuis 24 ans que je pratique les coiffeurs, je vous promets que ça compte)... re-mince.

Mais ma mère m'a filé une idée... Et pourquoi pas investir dans une tondeuse???
Non, pas pour moi, espèce d'inconscient!!! Pour mes garçons, évidemment.
Si je réussissais à leur faire une coupe décente de mes propres mains, l'engin serait assez rapidement rentabilisé en fait.
J'ai déjà tenté le ciseau sur Tintin qui bouge peu, mais franchement je ne suis pas douée. La tondeuse risque-t-elle de donner un résultat correct? Réussit-on à se planter avec cet engin ou est-ce la victoire assurée?


Si une lectrice bienveillante avec expérience pouvait me faire part de son avis, je lui en serais infiniment reconnaissante :D.

Thursday, November 08, 2007

Les amis qui divorcent

Avez-vous déjà remarqué comme ça fait du bien au couple de côtoyer d'autres couples qui vont bien? Moi je ne suis jamais autant amoureuse que si je passe une soirée avec des personnes VISIBLEMENT amoureuses (bon, pas des exhibitionnistes non plus, hein). Les petits couples tout neufs me font en général un bien fou.


Et bien, à l'inverse, fréquenter des couples en perdition ne me réussit pas du tout!!!
Et même, pas de besoin d'en connaître 50, là je vous parle d'un couple... un seul, mais proche.


Madame est mon ancienne meilleure amie. (J'adore cette façon de présenter les choses, c'est mon voisin qui utilise cette tournure pour me présenter les 3 ou 4 femmes qui gravitent autour de lui, plus ou moins proches, mais toujours présentes.)
Bref, Madame a été ma grande amie pendant des années. Puis il y a eu un gros clash, et nous ne nous en sommes jamais vraiment remises, mais avec l'arrivée des enfants, nous nous sommes à nouveau bien rapprochées.
Monsieur n'est pas notre meilleur ami, mais nous avons fait nos études ensemble, nous nous connaissons depuis 15 ans et surtout, c'est le mari de l'amie.
Donc, des amis proches. Même parcours, mêmes études, des enfants d'âge similaire.

Mais peut-on, doit-on tout dire à ses amis? Aurions-nous dû nous inquiéter de leur manque d'harmonie? Aurions-nous pu leur ouvrir les yeux? Etait-ce notre rôle de leur dire notre ressenti?
Certainement, oui, j'en suis persuadée... Mais notre passé (le fameux clash de l'époque) m'a retenue, j'ai préféré rester au niveau de communication qui était le nôtre depuis nos maternités respectives: les enfants, les enfants, les enfants...

Et voilà que Madame m'apprend que la séparation a eu lieu. Le spectre du divorce plâne, plus inquiétant encore que les Nazgûls du Seigneur des Anneaux. Et évidemment, tout est difficile, plein de ressentiments et d'intolérance (passage obligé???).

Je suis bien désolée pour eux. Leur petite fille de presque 3 ans va souffrir plus qu'eux au final. Je m'en veux d'être impuissante (il est trop tard me dit-on).
GrandNi et moi essayons de ne pas prendre parti, même si nous avons bien notre petite opinion sur le sujet.

Et depuis quelques jours, j'ai compris toute l'influence néfaste que peut avoir cette histoire sur notre propre couple.
Parce que les hommes sont des hommes, surtout vus par les femmes ;), parce que les reproches et les manquements pourraient être pareillement reprochés ici, parce que je prends conscience des extrémités que nous pourrions atteindre à notre tour par les faiblesses de notre couple (qui sont sensiblement les mêmes que chez nos amis).


Oh je vous rassure, nous sommes loin du divorce, mais avant cette prise de conscience, et dans un passé tout récent, chaque faille de GrandNi, chaque frustration, chaque grimace me faisait plonger dans un abîme de désespoir: "Ceci a eu raison de leur couple à eux... Pourquoi l'accepter chez moi? Comment continuer ainsi?"
Comme si nous devions vivre le même destin, prendre le même chemin...
Pour ma défense, je dois dire que GrandNi est en ce moment un grave spéciment d'"ours d'automne", râleur, fatigué, déprimé..., doublé du "goujat de grossesse" qu'il est à chaque fois (bon en même temps, je suis toujours enceinte en hiver, ça ne doit pas aider).

L'image de ce couple en détresse me revenait à l'esprit à chaque occasion, à chaque micro-tension et me rendait furieuse contre mon homme-ours, et désespérée.

Heureusement, tout bien pensé, nous n'avons pas les mêmes défauts de communication que nos amis et quelques franches discussions monologues, plus un peu de réflexion m'ont permis de retrouver mon souffle, il était temps.


Alors je vous le dis. Fréquenter un couple en détresse, c'est difficile. Ca peut même être franchement mauvais pour votre propre équilibre, surtout si justement tout n'est pas rose bonbon dans votre petit ciel.