Wednesday, February 10, 2010

Critique facile

L'autre soir, à près de 23h00, j'ai fermé le 3ème tome du fameux Millenium. Les 3 pavés ont été avalés en moins de 6 semaines, ce qui représente un énorme exploit pour la mère de famille accro à internet que je suis.
Donc, en m'offrant la trilogie, GrandNi m'a prouvé 3 choses:
- que je savais encore lire ;)
- que j'aimais encore lire!
- que je pouvais trouver du temps pour lire!!!

Ben, oui, j'avoue, ces dernières années, j'ai surtout lu des articles médicaux, des forums, des blogs, des bouquins anti-régime et quelques ouvrages sur la famille, la petite enfance et un peu de psychologie. De littérature, du roman, de la fiction, il n'y avait plus trace dans ma vie.

Et à ma grande surprise, je me suis plongée avec délice dans cette saga noire.

Bon, je ne sais pas si c'est l'âge, la maturité ou une baisse d'enthousiasme, je suis malgré tout restée assez critique face à ce que tout le monde décrit comme un tel chef d'oeuvre.

Déjà, j'ai découvert avec étonnement que Millenium était une série policière... enfin, pas policière (pardon Lisbeth), mais à suspens, un roman noir. C'est dire à quel point j'étais larguée du monde du livre.
Et le suspens, ça aide pour le côté addictif. Quand on pose son bouquin à 0h30 avec une perspective de quelque chose comme 6 heures de sommeil, en se réjouissant du lendemain soir pour découvrir le prochain rebondissement, c'est assez révélateur: on est atteint ;). Mais je le répète: le roman à suspens est souvent addictif. Les recettes sont assez classiques puisqu'il suffit de laisser planer suffisamment de mystère, et de lever le voile centimètre par centimètre pour que le lecteur ne puisse plus vivre sans savoir.

Là où j'ai un peu galéré, c'est avec les noms suédois... bon sang. C'est hypra dur, déjà qu'il y a plein de personnages, en plus ils ont souvent des noms à coucher dehors, ce qui ne véhicule pas toujours le potentiel de sympathie que sont censés dégager les personnages qui les portent (sauf qu'il n'y a finalement pas pléthore de personnages très sympathiques dans cet ouvrage ^_^).
Et puis le côté "munissez-vous d'un plan de Stockholm et d'une carte de la Suède pour vous repérer"... ben j'avoue que j'ai trouvé ça un poil dérangeant. Je suis ainsi, je n'aime pas lire des noms de lieux, des repères géographiques sans les connaître un peu. J'ai presque hésité à télécharger un plan de Stockholm, c'est vrai, puis finalement je me suis concentrée sur l'histoire. Un de ces jours, je ferai un tour sur le truc qui permet de visiter virtuellement les 4 coins du monde, histoire de prolonger l'histoire.
Mais là encore, les Fiskarsgatan et autre Morgongåvan, j'ai du mal à les digérer (désolée, je n'ai pas choisi "Suédois" en 18ème langue... si j'avais su ;) ).

Finalement, Stieg Larsson a bien assumé sa suéditude. Soit il n'imaginait pas un succès planétaire, soit il était particulièrement sûr de lui.

Mais tout cela n'est que détail et ne m'a pas plus dérangée qu'une mouche endormie.
Sauf... le sujet des investigations, je n'ai pas aimé. Je déteste la violence gratuite, les crimes sexuels et les aggressions qui sont décrits dans ce bouquin, brrr, j'en frissonne encore. Même si ces histoires font l'histoire du livre, je n'aime pas ça du tout.

Donc voilà, pour résumer, j'ai passé mes soirées plongée dans trois bouquins un peu noirs (mais pas trop quand même), avec des noms de personnes et de lieux hyper tordus pour la pauvre francophone que je suis, avec des personnages hyper typés (ça fait toujours recette), j'ai fermé les yeux quand il y avait des détails gore, j'ai pesté contre la police suédoise, j'ai juré contre les détails inutiles de matériel informatique obsolète (je déteste cela, je trouve que c'est remplir des lignes pour du beurre), ils s'y passe des tonnes de trucs plus improbables les uns que les autres, mais finalement, j'ai tout lu d'une traite, jusqu'à la dernière ligne et si Stieg Larsson était encore de ce monde, j'en redemanderais!


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