Monday, December 04, 2006

Un grand week end de n'importe quoi...

Si vous êtes convié à une soirée organisée par quelqu'un qui vous est plutôt... indifférent, que faites-vous?
Vous n'allez pas? C'est vite dit... parce que quand même, il y aura toute votre bande de potes avec qui vous aimez passer des soirées festives.
Et puis l'organisatrice s'en va pour un temps indéterminé, vous pouvez bien faire un effort.
Et la perspective de recevoir 1 petit cadeau offert par un autre convive, ça ne vous tente pas? Mais si bien sûr...
Sauf que le cadeau ne dépassera pas la somme astronomique de 3€50 et que pour en recevoir un, il faudra en offrir un. C'est le principe de l'échange des cadeaux, sensé renforcer la convivialité.

J'avais oublié de préciser que le repas est "canadien"... une raclette canadienne, c'est plutôt original, mais ça existe.


Donc, je résume:
- une nana dont vous vous foutez éperdument a réservé une salle
- vous devez amener votre repas et votre boisson
- vous devez amener 1 cadeau à 3€50 par personne (donc dans notre cas, 2 cadeaux pour adultes et 2 cadeaux pour enfant)

... (pas envie...)

Résultat:
Vous passez votre samedi après-midi dans le centre commercial le plus proche, celui que vous pensiez le mieux achalandé mais qui est en réalité le plus luxueux et le plus cher, à traquer le jouet le meilleur marché, unisexe, uniâge... et pas trop ridicule... c'est pas facile quand en plus le jouet bon marché se planque, pour cause de Noël en vue!
Pour les adultes, vous donnez dans l'utile, merci à l'homme qui vous a soufflé des idées.



En fin d'après-midi, vous emmenez votre douce famille au marché de Noël du coin, vous y dégustez un excellentissime gâteau à la crème, vous humez de bonnes odeurs de vin chaud, de cannelle. Vos enfants vous délestent de quelques billets parce qu'ils sont tombés amoureux du cochon du Téléthon.


Et en arrière fond, vous entendez, encore et encore la chanson de Benabar...
On s'en fout, on n'y va pas, on n'a qu'à se cacher sous les draps, on commandera des pizzas, toi la télé et moi, on appelle, on s'excuse, on improvise, on trouve quelque chose, on n'a qu'à dire à tes amis qu'on les aime pas et puis tant pis.


C'est plus qu'une incitation, c'est une injonction... ça s'immisce dans votre tête et vous commencez à adhérer...
Vers 19h00, votre moitié se dit qu'une soirée au coin du feu, c'est tentant. D'ailleurs il ne se sent pas si bien que cela, l'homme, écoutez comme il tousse. Assurément son médecin lui recommenderait de rester au chaud.
Oui mais... les copains... les cadeaux... la bienséance...

Yesss, c'est décidé, vous restez à la maison!!!!!!!!!!!
La raclette était fort bonne, vous avez gagné une paire de ciseaux et des post-it originaux (heureusement qu'on a gardé tout ça pour nous, à tous les coups on aurait reçu une fleur en plastique et des boutons de manchette!!!).


Vous pensez en avoir terminé pour le week end?
Détrompez-vous...


En bonne entreprise soucieuse de ses petits (et grands) employés, l'entreprise qui emploie l'homme organise un "Noël des enfants" où votre progéniture est conviée. Etant donné le grand nombre d'enfants, l'inscription est obligatoire.
Vous vous réjouissez, vous êtes fière. Pour la 1ère fois, vous emmenez vos enfants voir le père Noël et rencontrer les petits des collègues de papa.

Vendredi après-midi, l'homme a un doute et se rend compte qu'il a en fait inscrit ses enfants au repas de fin d'année...
L'homme est rassuré, il n'est pas le seul, au moins 1 de ses collègues s'est trompé aussi ;).
L'homme rattrape sa boulette, ouf, vos enfants sont les bienvenus à la fête de Noël, mais au lieu d'un jouet, il recevront un bon-cadeau.
C'est bien mais mes lascars de 2 et 3 ans n'en ont rien à battre d'un bon cadeau... Et s'ils voient tous les autres enfants avec des cadeaux, ne vont-il pas baver là-devant? ne vont-ils pas sentir comme une injustice?

Bien, samedi, vous profitez de votre passage dans le centre commercial pour acheter des cadeaux de substitution, que vous ferez passer comme venant du père Noël de l'entreprise de papa. Oh, rien de très cher, moins de 10€... sauf que le jouet bon marché se planque toujours autant, pour cause de Noël en vue!
Ouf, ça ne vous aura pris qu'une heure pour dénicher la perle rare.


Dimanche arrive et comme vous avez déjà lâchement évité la soirée de la veille, là vous mettez du coeur et de l'entrain, au point de réveiller votre dernier né de sa sieste, et vous emmenez vos enfants voir... le Père Noël! le vrai, le beau, le grand Père Noël!


Oups, c'est qu'il y a du monde, dites-moi. Ah, c'est le buffet, là-bas? au bout de la file? Il n'y a pas un affichage pour indiquer le temps d'attente moyen?
Bon sang, c'est qu'il en a des collègues, l'homme.
Et puis, avec 1 seule main de libre pour cause d'enfant affolé-scotché, pas facile de se servir... vous abandonnez le buffet..
Ah, il y a des activités à l'étage? ah, c'est pour les 8-12 ans... dommage.
Ah, le papa a envie de repartir?... vous aussi.
Ah, tout le monde a l'air ravi?... pas vous.

AAAAAh, votre enfant vient de hurler dans vos oreilles... Pour cause de rencontre intempestive avec un magnifique Père Noël, armé d'un clochette sonore, demandant de libérer le passage. Il est suivi d'une horde d'enfants.

Votre fiston n'a pas apprécié la rencontre à sa juste valeur. Vous décidez de tenter la photo pour immortaliser l'instant et surtout le faire VRAIMENT rencontrer le père Noël.
Finalement, votre fils est très convaincant, inutile de rencontrer le père Noël... de tout façon après 1h d'attente et 150 enfants, ses genoux ne doivent plus être très "frais"!


Et là c'en est trop. Vous récupérez homme et enfants et vous rentrez à la maison!!!



Que de "ratées" ce week end.
Des cadeaux achetés "pour rien", un samedi après-midi, puis un dimanche après-midi vides.
Et les enfants qui pensent qu'avec tout ce qu'ils ont reçu (le cadeau de samedi soir, le cochon Téléthon, le cadeau de dimanche après-midi), c'est vraiment déjà Noël ;).

2 comments:

Shalima said...

Il est mignon ce petit cocohon, et c'est pour la bonne cause ! ;-)
Rester au chaud au coin de la cheminée en s'empiffrant de chocolat, et si c'était ça la vraie vie ?

MadameNi said...

Shalima, c'est toi qui dit ça? ;).
Je croyais que la vraie vie, c'était faire plein de super fêtes et de s'éclater avec les potes ;).

"Chacun sa route, chacun son chemin..."