Thursday, June 11, 2009

Qui??? Quinoa!!!

Bon déjà, j'aimerais bien savoir où est passé mon papier peint... Mes petites feuilles printanières, envolées???

Tant pis, ceci n'est qu'une toute petite préoccupation, bien petite.
Et même mes préoccupations quotidiennes du genre: - y'a-t-il encore une culotte propre dans le tiroir de PetitSim
- TiNiTree peut-il déjà manger des cerises?
- j'attends demain pour faire le plein d'essence?
... ces préoccupations-là sont bien futiles...

L'autre vendredi, j'ai regardé HOME, les belles images et les signaux d'alarmes de Yann Arthus-Bertrand. Presque un message d'espoir ce film.
Y'avons-nous appris vraiment quelque chose d'inédit, de non dit??? pas forcément, mais ce film, comme celui qui était sorti il y a 2 ou 3 ans "Un jour sur terre", a le mérite de condenser toutes les aberrations de notre civilisation et de nous renvoyer tout cela à la face.
Donc, j'ai regardé HOME et j'ai déprimé quelques jours...
Puis, pour compléter et bien m'achever, je suis tombée sur l'émission "Complément d'enquête", l'autre soir, sur France2.

Le rapport?
La quinoa (ou le quinoa... apparemment nous ne sommes pas tous d'accord sur le sujet).
J'ai découvert la (le) quinoa grâce à ma copine LaMontagnarde qui prépare avec cette céréale une excellente salade (genre taboulé).
Puis je l'ai testée façon riz ou millet, j'ai beaucoup beaucoup aimé! mes enfants aussi!
Pour nourrir un tout petit loulou, c'est nickel! pas de gluten, pâteux si bien cuit et franchement bon. Elle a tout pour plaire cette céréale.

Mais quand on vous consacre un reportage dans "Complément d'enquête", ce n'est jamais très bon signe. J'ai bien pensé dès le début que je n'allais pas entendre que des choses plaisantes.

Non, l'arrivée de la quinoa en Europe n'est pas une bonne chose.
Suivant la loi de l'offre et la demande, son prix a explosé et les Boliviens qui s'en nourrissaient il y a encore quelques années n'ont plus les moyens de la payer, les pâtes sont moins chères.
Sa culture en mode intensif enrichit certes les cultivateurs, mais apauvrit la terre à tel point que la production peut passer de 20 quintaux par hectare à 8 ou même 6 quintaux par hectare en quelques annés.
Les haut plateaux andins deviennent stériles à produire de la quinoa qui ne nourrira ni les Péruviens, ni les Boliviens qui vivent sur ces terres.
L'or en grain pourrait devenir de la poussière en grains...
Encore une aberration, encore une merde dans les rouages de notre société de consommation.

N'empêche qu'avec tout cela, je me demande ce que je vais faire à manger demain.
L'élevage intensif est une catastrophe écologique en soi, donc ni viande ni produits laitiers ne devraient figurer dans mon menu.
Surtout pas de poisson, là je ne veux pas participer à la ruine des océans.
Pas de blé, de seigle, d'orge... non, ces céréales glutiniques ont été tellement poussées, devenues si riches en gluten qu'elles provoquent de plus en plus d'intolérance chez les pauvres consommateurs que nous sommes.
Pas de poivrons espagnols gavés de pesticides, de haricots kenyans, d'asperges mexicaines. Pas de tomates hollandaises, ni marocaines.
Non, pour bien faire, nous ne devrions consommer que des aliments produits au niveau local, des espèces INDIGENES.
Des pomme de terre, un peu d'avoine, de maïs ou de millet, des lentilles (à condition qu'elle ne provienne pas du Canada), des haricots secs en hiver, de la salade uniquement en été, des fraises de chez nous, des cerises seulement sur la branche, plein de bonnes choses mais en saison seulement!!!
Alors l'été, c'est fun, mais l'hiver va nous paraître rudement long, moi je vous le dis.
Faut juste aimer les carottes, les navets et le poireau. Chouette!


.

4 comments:

Shalima said...

Damned, je l'ai loupé ce reportage... tu sais quoi ? ça ne m'étonne pas ! Consommer local semble(rait) être la solution, mais on a tellement tout segmenté que les productions sont désormais extrêmement spécialisées par endroit. En gros, tu bouffes du maïs dans les Landes et du chou-fleur en Bretagne, point barre !
Argh, on n'est pas sortis du bois moi j'dis !! >_<

MadameNi said...

Ah, je croyais qu'en Bretagne, il n'y avait que des artichauts??? ;)

La spécialisation, ça devient mondial, avec les palmiers à huile, le soja, le café, le coton, etc...
Affligeant...


http://info.france2.fr/complement-denquete/emissions/55049385-fr.php
C'est le lien pour voir l'émission sur le net.

Sandrine said...

Oups... Moi qui ai mis au menu taboulé de quinoa demain...

En même temps, je m'en passe volontiers de cette petite graine. J'ai toujours eu conscience que c'est un aliment tout sauf local. J'achèterai plus!

Oui, l'hiver est bien long quand on mange régional... En ce moment c'est vraiment le pied!

Mais renoncer aux salades en hiver, c'est trop pour moi. Bio et suisse, ça d'accord, mais m'en passer, ça non.

lutecewoman said...

tu peux aussi avoir des pignons, tu sais, l'hiver, ne sois pas pas si mauvaise langue ;) (les livreurs de paniers locaux proposent souvent des choix auxquels ont n'aurait pas pensé).