La crise du bonbon

Ou comment être si fière d'avoir géré ça "de main de maître!".


PetitSim est accro aux bonbons, et au chocolat aussi. Bref, le digne fils de sa mère.
Il faut dire que nous avons utilisé les bonbons pour lui éviter parfois le mal de voiture.
Et c'est un bec à sucre, il ne faut pas se leurrer.

Comme la fille de l'ex-nounou leur filait parfois les restes de ses goûters d'anniversaire, que les amis invités apportent parfois des paquets Haribo... et bien j'ai longtemps eu un petit stock de bonbons dans un placard de la cuisine.
Bah, les enfants n'y pensaient pas si souvent et j'avoue que c'est plutôt moi qui vidait les paquets. Mais depuis quelque temps, PetitSim réclame des bonbons quand il a faim.

Tout cela a empiré quand GrandNi a acheté un gros paquet de gros oursons de gomme (vous connaissez les oursons Haribo? et bien c'est pareil, sauf que les oursons sont plus gros, presque adultes en somme ;)).
Il faut dire que les oursons remportent un franc succès, PetitSim (et Tintin aussi finalement), pourrait engloutir tout le paquet sans une grimace.
Oui je sais, c'est plein de colorants pas bons, plein d'additifs E quelque chose qui rendent les enfants hyperactifs, mais je vous rassure, j'ai fait promettre à l'homme qu'il ne recommencerait plus.

Mais en attendant, il y avait ce paquet de gros oursons et parfois, PetitSim y pensait au moment des plus inopportuns (en gros 3mn avant de passer à table).
"Veux un babon! Veux un babon! Veux un babon! 'e plaît maman!!!"

Nous avons essayé le refus pur et simple (sage réflexe, n'est-ce pas?), ce qui a eu pour résultat de provoquer une crise de rage et de désespoir, gâchant au minimum notre repas.
Nous avons essayé de donner quelques bonbons... ce qui n'a fait que retarder la crise, car il a bien fallu stopper l'engloutissement.
Oui je sais, j'aurais dû me séparer des bonbons... mais j'ai oublié.

Et vendredi, au moment de passer à table, j'ai entendu la mignonne et fameuse rengaine de PetitSim:
"Veux un babon! Veux un babon! Veux un babon! 'e plaît maman!!!"

J'ai commencé par dire non, évidemment. La nourriture était déjà sur la table, nous allions tout juste commencer.
J'ai tenté de temporiser: "le bonbon, c'est pour tout à l'heure, quand tu auras mangé tes broccolis"
La crise a commencé, c'était très tendu, je commençais déjà à bouillir et à désespérer.

Là, dans un élan d'inspiration soudaine, j'ai posé un ourson dans l'assiette de PetitSim, un autre dans celle de Tintin, entre le blé et le broccoli.

Et le miracle s'est produit.
PetitSim s'est tu instantanément, s'est assis à table bien tranquillement. Il a mangé un peu de blé, un peu de viande et a ensuite DEMANDE s'il pouvait manger son bonbon.
Après quoi, il a fini son assiette et a même demandé un rab de broccoli.


Je vous avoue que sur ce coup-là, ma fierté et mon orgueil ont gagné quelques points ;).