Friday, August 07, 2009

Ma crise de la quarantaine...

Je ne suis pas à un paradoxe près...

Je vous écrivais un jour (presque) sans complexe que je veille sur les jouets de mes enfants mieux que sur ma parure de diamants (forcément je n'en ai pas ;)), et d'un autre côté, je trouve tout cela d'une futilité affligeante.



GrandNi me dit que je fait ma crise de la quarantaine.

Quand je roule au volant de ma voiture, je me demande comment les animaux que nous sommes en sont arrivés à mettre au point de tels engins, construire des routes sur toute la surface du globe, mettre en place une organisation mondiale dont tous les éléments de la race humaine dépendent.
Ca ne vaut pas que pour le réseau routier, ça vaut pour TOUT!

Les cultures, les industries, à quoi ça rime?

Mon job, les banques, le tourisme, à quoi ça sert?

Des fusées, des satellites, une station spatiale, où est-ce que ça nous mène?

Qui sommes-nous pour penser que nous avons des droits sur cette planète, sur les autres espèces vivantes, sur le monde vivant, sur la terre et le ciel?

Comment se fait-il que nous en soyons arrivés là?

Nous avons perdu la notion même de notre rôle sur cette terre. Le rôle de chaque être vivant, celui de perpétuer son espèce, juste cela.

Non, au lieu de cela, nous contrôlons les naissances, nous tenons à vivre des vies riches et épanouies, faites de culture, de vie en société et surtout de travail.



Tout cela a évidemment un prix, que nous connaissons trop bien.

Notre race est trop intelligente, nous sommes une aberration sur cette terre.



Quelle autre race vivante pleure ses morts des années durant?

Quelle autre race animale serait capable de mettre au point une médecine permettant de contrer les lois naturelles de régulation des espèces?

Quelle autre race a besoin de créer des images pour occuper ses longues soirées de veille?

Quel autre être vivant refuse de se coucher au crépuscule, peine à se lever à l'aube et tente constamment de repousser les limites de ses derniers instincts et besoins naturels?



Je le pense sincèrement, nous sommes une erreur de la nature.



J'aimerais pouvoir revenir à une vie plus proche de notre vie primaire, mais nous avons perdu nos instincts, le savoir qui nous permettrait de vivre de la nature, la résistance naturelle que devait avoir notre lointain ancêtre.

Mon éducation, mes habitudes de vie m'empêchent d'envisager sérieusement de me passer de tout.

J'ai l'impression de juste pouvoir suivre le mouvement en faisant mon possible pour réduire mon impact sur la terre...



Je me fais l'effet d'être une grosse tumeur sur notre planète.



Il faudra bien trouver un traitement...

Une grosse météorite peut-être?





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6 comments:

Shalima said...

Wow. C'est pas faux tout ce que tu dis, mais bon sang, que c'est déprimant ! ;-))
Bisous miss, et au diable la crise de la 40taine !

Sandrine said...

Ouais.

MadameNi said...

Bouuuuuh Shalima, j'essaie de ne pas y penser, mais c'est plus fort que moi... et de pire en pire.
Hier soir, je me demandais combien d'années il faudrait à la terre pour gommer toutes les traces des interventions humaines... Tellement, tellement...

Bon, j'y pense, mais je n'ai pas encore agi...

lutecewoman said...

Tu sais, c'est magnifique aussi, un être humain, les liens qui se tissent, entre nous, et ce quotidien de chaos, il est si doux parfois, si doux. Non ?

MadameNi said...

Lutecewoman, je n'ai rien contre l'être humain en soi, c'est un animal comme un autre... effectivement particulièrement réussi.
C'est vrai que les rapports humains sont beaux et que les capacités et réalisations humaines sont complètement bluffantes... dans l'absolu.
Malgré tout, je continue à me dire que ce n'est pas forcément ce qu'il fallait à cette planète...

Maria said...

ça m'arrive aussi d'y penser comme toi, comment pas le faire, avec tout ce qu'on entend de pas beau fait de mains de l'homme.
comme tout dans la vie: touts les extrêmes sont dangereux

vivons et nous verrons